

C'est un recueil d’histoires. Le lien qui les unit, et qui justifie cette collection, est le monde fantastique.
Qu'est-ce que la fantaisie ? C'est ce qui commence au-delà de la réalité. Dès que l’histoire nous montre un fait qui ne peut exister, nous sommes dans le monde fantastique.
Le monde fantastique peut être visible sans réelle cohérence, il y a une ombre, mais elle n'a pas de cohérence, vous pouvez essayer de la toucher.
Dans cette collection, vous ferez la rencontre de Paul Simon, un pauvre malheureux qui tombe dans un étang en pêchant. Noyade, pensez-vous ?
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Un soir, le cœur en mille morceaux, je me promenais dans ma ville. Le soir, au cœur de l'été, que faire d'autre. Je me demande où je peux mettre mes fesses.
À côté d'un bar, je m'assois sur un bout de trottoir, les gens autour de moi rient et boivent, j'écris ce que mon esprit conçoit, de temps en temps, je suis tourmenté. Certaines personnes sont extraordinaires, on est tellement bien seuls, parce qu'on recherche la présence des autres.
J'ai pris un cahier et pris des notes avec un stylo.
Devant moi, une femme range sa terrasse, elle me demande si j'écris, du coup je me demande ce que je peux faire avec un stylo et du papier. Ce ne sont probablement pas des choses très catholiques.
Un garçon vient s'asseoir vers moi et me raconte que son histoire est extraordinaire. Je veux le croire sans lui demander d'explications. Il commence à me dire, je pense que ses yeux veulent sortir de leurs orbites. Il respire fort, prend son pouls toutes les deux minutes.
Il commence à me parler de corbeaux, je plaisante et je pense qu'il aime les films d'Hitchcock, moi aussi, mais je ne réalise pas de films. Hélas, j'ai sans doute manqué ma vocation.
Eh bien, son histoire n'a pas été inspirée du film « Les Oiseaux ». J'ai été déçu, puis heureux, mon histoire ne sera pas un vol de droits d'auteur.
Il s'appelle Barnabé, il me laisse transformé en brouillon, il rit au milieu d'une bouche d'égout.
Une fille blonde aux cheveux bouclés passe par là, je pense qu'elle venait d'un magazine mensuel pour adultes.
Pendant que je le regardais, un gars a claqué des doigts, m'a dit qu'il s'appelait Bertrand Zenovar et que son histoire était folle. Il m'avoue qu'il a perdu sa montre. Je le comprends en écoutant son histoire. Poursuivant le temps, il a perdu le fil de ses pensées, ils ont fait des ravages. Une cloche sonne, il est parti.
Incroyables, extraordinaires, singulières, voilà comment décrire ces histoires.
Une histoire fantastique, derrière laquelle il y a toujours le malin, qui agit, manipule les hommes, quand un marionnettiste met en scène ses marionnettes.
Je ne sais plus ce que j'écris, je pense que quelqu'un m'a jeté un mauvais sort.
Albert Bergen habite à Bègles, une commune proche de Bordeaux, il ne s'y passe jamais rien. Il a une vie très ordinaire, il s'ennuie. Il me raconte qu'un jour il a vu une petite fille s'enfoncer dans le trottoir, elle avait disparu. Il s'agite, panique, après quelques troubles à l'ordre public, la police lui annonce que cette jeune fille a disparu depuis 40 ans. Je prends note de son histoire. Il est fou?
Ma ville est pleine de gens qui ont perdu la tête, heureusement j'arrive à garder la mienne droite. Je l'attache le soir, je ne veux pas qu'on me le vole. Il a un chat noir qui s'appelle Pompom, je ne pense pas qu'il joue un rôle dans son histoire, je ne suis pas convaincu.
Florence Ath, s'assoit vers moi, me dit qu'elle aime les fleurs, qu'un jour, quelqu'un a chassé tout le monde de son appartement et de sa boutique. Elle est fleuriste. Elle est en colère contre sa petite-fille, elle ne peut pas la laisser à la cave, les gens pourraient parler. J'avoue que je suis choqué, horrifié, je n'ose pas écrire ces mots.
D'autres sont venus me raconter leur vie, si tu veux rester calme un samedi soir, n'apporte pas de cahier, ni de cahier, ni d'ours, ni d'égratignure à quiconque s'approche.